Un tribunal de la République démocratique du Congo a nommé lundi un administrateur temporaire pour gérer la mine de cuivre et de cobalt Tenke Fungurume de China Molybdenum (CMOC), à la demande de la société minière publique Gecamines, actionnaire minoritaire du projet.
L'ordonnance du tribunal du commerce de Lubumbashi, dans le sud-est du pays, marque une évolution importante dans le conflit qui a éclaté l'année dernière entre les autorités congolaises et China Moly au sujet des réserves de la mine.
Le gouvernement congolais a annoncé en août qu'il avait formé une commission chargée de réévaluer les réserves et les ressources de la mine afin de "revendiquer équitablement (ses) droits". Plusieurs responsables de la Gecamines ont été nommés à cette commission.
China Moly, qui détient 80 % des parts de Tenke Fungurume, la deuxième plus grande mine de cuivre du Congo, a déclaré à l'époque qu'elle était convaincue que la question serait résolue. Depuis lors, le gouvernement a fait peu de commentaires publics sur cette question.
Mais l'ordonnance du tribunal rendue lundi montre que la société minière d'État Gecamines, qui détient 20 % de Tenke Fungurume, a demandé aux juges en décembre de priver la direction actuelle de la mine de son pouvoir de décision et de nommer un administrateur temporaire.
Le tribunal a nommé Sage Ngoie Mbayo, que la Gecamines a récemment désigné comme son représentant auprès de la mine, comme administrateur pour une période de six mois. Il reprendra les responsabilités de gestion du directeur général nommé par China Molybdenum, Jun Zhou.
Le tribunal a chargé Ngoie de "réconcilier les deux partenaires sur les points de divergence, à savoir l'accès aux informations techniques et aux affaires sociales de la société".