C'est la somme que Rio Tinto à travers la Joint-Venture Simfer Jersey Limited s’apprêterait à débourser pour développer les blocs 3 et 4 du projet de fer de Simandou, le projet d'infrastructure ferroviaire de la Compagnie Transguinéene (CTG) dont un premier accord a été signé cet été, et l'infrastructure portuaire. Les besoins en capitaux initiaux de Simfer pour le projet Simandou sont estimés à environ 11,6 milliards de dollars.
Un projet titanesque
Simfer Jersey Limited est une coentreprise entre le groupe Rio Tinto (53 %) et Chalco Iron Ore Holdings Ltd (CIOH) (47 %). Simfer S.A. est titulaire de la concession minière couvrant les blocs 3 et 4 de Simandou et est détenue par l'État guinéen (15 %) et Simfer Jersey Limited (85 %). Simfer Infraco Guinée S.A.U, une filiale entre Simfer Jersey et l’État guinéen réalisera les infrastructures ferroviaires et portuaires co-développées après la conclusion des accords de co-développement.
Avec 600km de lignes ferroviaires traversant la Guinée d'Est en Ouest, l'infrastructure devrait avoir une capacité de transport de 120 millions de tonnes par an dont 60 pour Simfer et 60 pour WCS, le consortium exploitant les blocs 1 et 2. Une fois les travaux achevés, l'ensemble des infrastructures développés seront transférés à la Compagnie du Transguinéen (CTG), qui en assurera l'exploitation. Simfer et WCS détiennent chacun 42,5% des parts et l'État guinéen 15%. La propriété des infrastructures ferroviaires et portuaires sera transférée de la CTG à l'État guinéen après une période d'exploitation de 35 ans.
Simfer construira l'embranchement ferroviaire de Simfer d'environ 70 km et un port de transbordement de 60 millions de tonnes par an, tandis que WCS construira la ligne ferroviaire principale à double voie d'environ 536 km, l'embranchement ferroviaire de WCS d'environ 16 km et un quai pour barges d'une capacité de 60 millions de tonnes par an.
La production des blocs 3 et 4 de Simfer devrait commencer en 2025 et s'intensifier sur une période de 30 mois pour atteindre une capacité annualisée de 60 millions de tonnes par an (27 millions de tonnes en part de Rio Tinto).