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NextSource Materials : comment passer de la mine à la transformation ?

La minière canadienne souhaite développer une filière intégrée depuis la mine de graphite de Molo à Madagascar jusqu'à ses potentielles usines de transformation à l’Île Maurice et en Arabie Saoudite. Composant nécessaire des anodes de batteries (OEM) mais aussi des matériaux réfractaires utilisés dans la métallurgie, NextSource Materials veut transformer son graphite brut et concentré (SuperFlake) à un graphite purifié (SPG) utile à l'industrie, notamment automobile. En nommant Tilo Hauke vice-président des opérations aval, NextSource Materials compte sur son expertise et son réseau pour superviser l'implantation de ses usines et sécuriser les débouchés de ses produits OEM afin d'assurer le financement de ses usines.

Tilo Hauke pourra ainsi faire profiter à l'entreprise canadienne de ses deux décennies d'expériences au sein de l'entreprise SGL Carbon dirigée par Torsten Derr. Basée à Wiesbaden en Allemagne, cette entreprise qui vend des composants fabriqués à partir de graphite à l'industrie chimique, automobile, aérospatiale, et énergétique, possède des sites de production en Amérique, Asie et Europe.

Usine SGL Carbon, France

Tilo Hauke a également travaillé comme vice-président exécutif de la gestion de la chaîne d'approvisionnement au sein de FREYR Battery dirigée par Tom Jensen, un développeur de cellules de batteries lithium-ion basé aux États-Unis et en Norvège. Cette entreprise, financée par un prêt du US Department of Energy (DOE), développe un projet d'usine de batteries en Géorgie, aux États-Unis. Un potentiel débouché pour les produits d'anodes de batteries de NextSource Materials ? Pour le moment, si sa mine est déjà creusée, l'usine de transformation n'est pas encore sortie de terre.


De la mine à l'usine

Mine de Molo, Madagascar

Il faut dire que sa mine de graphite a pour sa part déjà commencé sa production de concentré de graphite SuperFlake®. Avec 17,000 tonnes par an, cette première phase est financée en partie par Vision Blue, la société de Mick Davis, ancien CEO de Xstrata plc (acquise par Glencore en 2013) à hauteur 16,9 millions USD.


Dans une deuxième phase financée par la Banque Mondiale à travers l'International Finance Corporation pour 91 millions USD, sa production pourrait atteindre 150,000 tonnes par an, soit 10% de la production mondiale. Une partie de ce graphite devrait être vendue à thyssenkrupp Materials Trading GmbH, un distributeur allemand dirigé par Wolfgang Schnittker.


Une autre partie serait destinée à son usine de transformation prévue à l’Île Maurice. Celle-ci, dont les coûts estimés sont de l'ordre de 107 millions USD, est cependant toujours en phase de financement. Une autre piste envisagée récemment par NextSource Materials pourrait être l'Arabie Saoudite, qui, défendant son plan de transformation énergétique Vision 2030, pourrait accueillir une usine de transformation de graphite en composant d'anodes de batteries aux coûts de 280 millions $USD.



Une partie du graphite est utilisée pour l'industrie des véhicules électriques

L'entreprise canadienne dirigée par Craig Sherba devra donc convaincre des créanciers publics et privés de la viabilité de ses projets d'usines qui seront désormais supervisés par Tilo Hauke. Cela pourrait ainsi passer par la sécurisation de contrats auprès d'industriels du graphite. Alors que la Chine contrôle 80% de la production mondiale de ce produit stratégique aux industries technologiques, NextSource Materials pourrait s'imposer comme une alternative bienvenue pour les États occidentaux, dont les Etats-Unis.










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