La République démocratique du Congo souhaite mettre en œuvre plusieurs initiatives visant à augmenter les revenus et à améliorer la transparence financière au cours de la nouvelle année, notamment un plan visant à officialiser le commerce artisanal de l'or et à modifier une loi sur l'agriculture afin d'encourager les investissements étrangers, ont déclaré des responsables gouvernementaux.
Le producteur de cuivre et de cobalt cherche à diversifier ses sources de revenus après une année record dans le secteur minier qui se traduira par une croissance économique de près de 7 %. Le gouvernement prévoit également d'étendre les impôts sur le revenu et d'offrir des exonérations fiscales dans les zones économiques spéciales, ont indiqué les responsables.
"L'objectif est de devenir un pays de transformation, pas seulement un pays de production", a déclaré la semaine dernière le ministre des finances Nicolas Kazadi en marge d'un sommet États-Unis-Afrique.
Le Congo est l'un des pays les plus riches du monde en termes de ressources naturelles, mais a longtemps été considéré comme un endroit difficile pour faire des affaires en raison de la corruption, des conflits et des infrastructures limitées. Des millions de personnes sont actuellement déplacées dans l'est du pays en raison de combats alimentés en partie par le commerce illicite de minéraux comme le tantale et l'or.
Le gouvernement espère rompre ce lien après avoir signé un accord avec les Émirats arabes unis "qui nous permettra d'acheter tout l'or produit par le secteur artisanal", a déclaré M. Kazadi.
La plupart de l'or congolais passé en contrebande transite par le Rwanda et l'Ouganda et aboutit à Dubaï, a-t-il ajouté. Les EAU et le Congo sont en train de mettre en place des infrastructures pour formaliser le marché, a-t-il dit, sans donner plus de détails.
Le Congo lancera sa première raffinerie d'or dans la ville de Bukavu au cours de l'année 2023, a déclaré le ministre de l'industrie Julien Paluku dans une interview à Washington. Le pays est également en train de créer des zones économiques spéciales qui bénéficient de 10 à 20 ans d'exonérations fiscales, a indiqué M. Paluku.